Les trois Occidentaux enlevés au Burkina Faso ont été retrouvés morts

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Deux Espagnols et un Irlandais qui travaillaient pour une ONG de protection de la nature avaient été enlevés lors d’une attaque dans le sud-est du Burkina Faso, lundi 26 avril. Moins de 24 heures plus tard, ils ont été retrouvés exécutés par leurs ravisseurs, selon des sources diplomatiques et sécuritaires.

Plus les heures passaient, et plus l’espoir était infime. Le verdict est finalement tombé à la mi-journée, mardi 27 avril, de sources sécuritaires et diplomatiques : les trois Occidentaux, deux Espagnols et un Irlandais, enlevés la veille dans l’est du Burkina Faso, ont été tués, rapporte radio Omega.

Les informations sont encore “confuses” a prévenu la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha González Laya, au sortir d’un conseil des ministres, affirmant attendre “une identification des corps”.

Ces deux Espagnols, dont les initiales sont D.B.A. et R.F.F selon les autorités, et leur compagnon de malheur, irlandais, étaient journalistes et travaillaient auprès d’une ONG. Ils étaient au Burkina Faso pour suivre une unité de lutte contre le braconnage, explique El País.

Il était environ neuf heures lundi matin lorsqu’ils ont quitté la bourgade de Natiabani pour prendre la nationale qui relie Fada N’Gourma et Pama. Le convoi était composé de “deux pick-up et d’une vingtaine de motos et comptait des journalistes, des agents environnementaux et une escorte militaire”, poursuit le quotidien espagnol. Tous se sont arrêtés afin que les deux journalistes espagnols réalisent des images de drones. C’est alors que l’attaque a commencé. Outre les trois Occidentaux, un Burkinabé a été enlevé.

Les témoignages des rescapés de l’attaque faisaient état de blessures par balle sur les otages, ce qui faisait craindre leur exécution rapide par leurs ravisseurs. C’est, semble-t-il, le scénario qui est en train de se dessiner.

Une menace de plus en plus diffuse

L’attaque s’est produite à la lisière de la réserve de Pama, qui jouxte le parc national de la Pendjari, situé au Bénin voisin. C’est là que deux Français avaient été enlevés en 2019.

Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie à l’extrême violence de groupes djihadistes, qui vivent de trafics mais aussi d’enlèvements. Si leurs activités se concentrent désormais dans la zone frontalière avec le Mali et le Niger, ils ne cessent de démontrer leur capacité à étendre leur menace.

Anna Sylvestre-Treiner/Courrier International

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